Une personne âgée sur cinq en est affectée1, les femmes étant davantage touchées, mais les hommes aussi peuvent rencontrer ce problème. Et bien qu’elles soient un problème plus fréquent chez les aînés, les fuites urinaires involontaires ne sont pas un phénomène associé au vieillissement normal. Pour aucune raison, on ne devrait accepter de se faire dire « c’est normal, à votre âge »!
Malheureusement, l’incontinence urinaire est encore un sujet tabou dans notre société. Plus de 75 % des femmes atteintes ne consultent pas par gêne, par méconnaissance ou parce qu’elles ne sont pas directement questionnées sur le sujet par les professionnels de la santé. Pourtant, les fuites urinaires ont des conséquences importantes chez les personnes qui en souffrent, notamment sur leur qualité de vie. Il y a un risque de « lésions cutanées, d’infections, de chutes et de fractures, baisse de l’estime de soi, isolement, dépression, anxiété, craintes d’être placé en institution et difficultés sexuelles2 ».
L’incontinence urinaire n’est pas une maladie, mais plutôt un symptôme qui témoigne d’autres problèmes physiologiques. Ces problèmes peuvent être3 :
Les causes peuvent aussi être liées à :
Et d’autres facteurs peuvent faire partie du problème, comme la constipation ou une infection urinaire.
On pourrait qualifier de « normalité » le fait d’uriner huit fois par jour (sur 24 heures) avec un maximum d’une ou deux mictions durant la nuit4. On peut aussi reconnaître l’incontinence selon les cinq types suivants5 :
Aussi, pour nous aider à repérer des signes, la Fondation d’aide aux personnes incontinentes (Canada) propose une Liste de vérification des symptômes qui comportent des questions telles que : Lorsque vous avez envie d’uriner, ressentez-vous l’urgence de le faire aussitôt? Allez-vous souvent à la toilette afin de prévenir des pertes d’urine? Évitez-vous de faire certaines activités à cause de l’incontinence (magasinage, jardinage, marche, etc.)? Etc.
Répondre aux questions sur cette liste peut notamment être utile si l’on décide de consulter son médecin ou un professionnel de la santé pour discuter de notre situation. Et lui présenter les résultats est un premier pas vers un possible traitement… Parce que, oui, dans beaucoup de cas, l’incontinence peut être traitée! Et les traitements ne sont pas tous aussi invasifs que la chirurgie. La rééducation perinéale et pelvienne, le régime alimentaire ou un environnement adapté, entre autres, peuvent être la solution à son problème. En parler à son médecin, à une infirmière ou à un physiothérapeute est la première étape à franchir!
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