L’incontinence urinaire est une problématique fréquente en vieillissant, mais elle n’est pas pour autant un phénomène associée au vieillissement normal. Il est possible d’agir et il n’est jamais trop tard pour commencer.
Le Laboratoire d’innovation en santé des aînés creuse cette dimension importante et souvent banalisée de la santé des personnes âgées. Il veille à partager les connaissances sur le sujet pour faire connaître la problématique, faire connaître les solutions existantes et développer de nouvelles alternatives plus accessibles.
Principaux constats
- L’incontinence urinaire est l’une des conditions les plus fréquentes chez les femmes de 60 ans et plus. 55% des femmes âgées de plus de 60 ans souffrent d’incontinence urinaire. Chez 20 à 25% de ces femmes, les symptômes sont plus sévères. La problématique est aussi présente chez les hommes, dans une plus faible proportion.
- Les fuites urinaires ont plusieurs impacts négatifs sur la santé et le bien-être des aînés dont l’augmentation du risque de chutes, l’isolement, ainsi que la diminution de l’estime de soi et de la qualité de vie. Compte tenu de la détérioration de l’état de santé que l’incontinence peut provoquer, on estime qu’elle double le risque d’admission dans les centres pour personnes âgées.
- L’incontinence demeure un sujet tabou dans notre société. Moins d’un quart des femmes atteintes consultent, par gêne, par méconnaissance ou parce qu’elles ne sont pas directement questionnées par les professionnels de la santé à ce sujet. On compte de 5 à 7 ans avant que les personnes en parlent avec un professionnel, et ce, lorsque la problématique s’est aggravée.
- Des traitements efficaces existent pour agir sur l’incontinence urinaire, mais ceux-ci sont souvent méconnus du grand public. Certains de ces traitements, comme la rééducation pelvienne et périnéale, ne sont pas accessibles financièrement pour tous les aînés qui en auraient besoin.