On définit l’usage approprié des médicaments comme ce qui « se produit quand les patients reçoivent le bon médicament, au bon moment, à la bonne dose, et pour les bonnes raisons¹ ».
Considéré comme une problématique de santé publique, la polypharmacie touche de manière plus importante la population âgée. La polypharmacie est définie comme l’usage de 5 médicaments et plus dans une année. Les études suivent également la prise de plus de 10 et même 15 médicaments et plus au sein de la population.
Puisque le traitement des maladies chroniques nécessite la prise de médication, il n’est pas surprenant que la polypharmacie soit plus répandue parmi les aînés. Or, il s’agit également de la population la plus vulnérable aux effets indésirables des médicaments.
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Principaux constats
- Entre 2000 et 2016, la prévalence de la polypharmacie est passée de 62,0 % à 72,8 % au sein de la population de plus de 65 ans et plus. Pour les aînés qui utilisent au moins dix médicaments par année, la proportion s’est quant à elle accrue de 26,0 % à 38,1 %.
- Au Canada, près d’un aîné sur deux prend au moins un médicament potentiellement inapproprié. Cela peut entraîner des risques pour la santé, y compris des chutes, des fractures, des hospitalisations ainsi qu’une perte de l’autonomie.
- 71 % des aînés canadiens seraient prêts à arrêter un médicament si leur médecin leur disait que c’est possible.