La dernière chronique santé a permis d’introduire le sujet de la santé mentale, notamment, en présentant les composantes d’une bonne santé mentale. On a vu, également, les changements que l’on peut observer chez une personne aînée et qui peuvent être, ou non, le signe d’un problème de santé mentale. On doit retenir, toutefois, que ces observations doivent être communiquées à un professionnel de la santé afin qu’il puisse porter un regard global sur la situation de la personne et au besoin, la diriger vers le professionnel approprié.
La pratique régulière d’activités physiques est aussi bénéfique pour notre santé mentale que notre santé physique. Comme le dit si bien le Dr Stéphane Lemire, «l’activité physique, c’est le porte-bonheur de la vieillesse, ça règle toutes sortes de problèmes, de la santé psychologique, santé mentale, aux difficultés liées à la mobilité, à la force, à l’endurance, puis même, à l’appétit»¹. De même, une bonne alimentation contribue au maintien d’une bonne santé mentale². Certains aliments riches en gras et en sucre peuvent nous procurer du plaisir et avoir un effet positif sur notre moral à court terme. Toutefois, la consommation fréquente de ces aliments peut créer l’effet inverse à moyen et à long termes. Il vaut mieux s’accorder ces plaisirs à l’occasion et éviter qu’ils se retrouvent dans notre alimentation régulière. D’autres éléments contribuent au maintien de notre santé mentale, comme :
Parler ouvertement à un proche, un ami ou un voisin de ce qui affecte notre moral et ne pas avoir peur de demander de l’aide le cas échéant, font partie des bonnes habitudes à adopter³. Également, l’écoute de musique peut contribuer à diminuer l’anxiété et la dépression, et peut aussi améliorer la qualité du sommeil4. La méditation pleine conscience, qui consiste à porter attention au moment présent sans jugement, a aussi démontré des bienfaits sur notre santé mentale. En effet, «des recherches ont démontré de légères améliorations de la dépression et une augmentation du bien-être»5 suivant la pratique de la méditation pleine conscience. Et finalement, on doit éviter de se retrouver isolé.e socialement; une telle situation peut engendrer des effets non désirables sur notre santé mentale, comme la dépression. Pour en connaître davantage sur l’isolement social, lisez notre chronique L’isolement social, ça vous dit quoi?.
Il peut parfois être délicat de discuter avec notre proche de nos inquiétudes par rapport à sa santé mentale. Certaines attitudes sont gagnantes pour y arriver. D’abord, on doit demeurer respectueux et empathique envers cette personne, et respecter son rythme. Aussi, il faut être à l’écoute et accueillir les silences, démontrer une disponibilité à l’écoute. Valoriser les compétences, les forces et les qualités de l’aîné est bénéfique en particulier si son moral est plutôt gris. Et faire participer celui-ci à la prise de décision, l’inclure dans les discussions et lui laisser faire ses choix contribuent à ce qu’il garde un certain contrôle sur sa vie.
Selon les différentes formes de problèmes de santé mentale, certaines particularités dans notre façon d’interagir avec la personne souffrante peuvent exister. Il est toujours préférable d’en discuter avec un professionnel de la santé. Et si l’on est un proche ou un proche-aidant, on ne doit pas oublier de se respecter soi-même et de tenir compte de ses limites dans l’accompagnement d’un aîné aux prises avec un problème de santé mentale.
Pour plus d’information sur ce sujet, voici quelques ressources supplémentaires :
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